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Vous êtes la lumière du monde III

par | Juin 4, 2015

Vous êtes la lumière du monde III

La bonté

Ce texte est repris de l’enseignement du 10 mars 2015 à Longueuil

Percer le mur d’indifférence

Il arrive parfois qu’une rencontre bouleverse notre univers tranquille et bien ordonné. Quelqu’un a percé le mur d’indifférence que nous avons élevé en nous et autour de nous et cela de manière quasi inconsciente.

Un regard suffit, une présence attentive et patiente alors que l’agitation règne en maître aux alentours.  Subitement nous sommes transportés dans un autre univers fait de silence et, d’un je ne sais quoi qui provoque en nous un frémissement. Dans ces rares moments, oscille le sentiment d’être en présence de quelque chose d’indéfinissable et de bon, et un malaise, qui ressemble à une gêne inexpliquée.

Cela vous est-il déjà arrivé ?

Notre âme se souvient !

Une lumière différente vient percer ce qui était opaque pour un moment. La nostalgie d’un autre monde, l’anticipation d’une réalité autre vient prolonger ce moment. Notre âme se souvient ! Elle nous rappelle, en venant frapper au centre de notre être, que nous appartenons aussi à la dimension divine.

Vous vous demandez peut-être : Quel est le lien avec la méditation ?

La réponse est que la méditation a un lien à la fois direct et indirect avec ce qui vient d’être dit.

Méditer est une action dirigée, et aussi une prière qui conduit le méditant et la méditante au centre de l’être. Plus nous sommes près du centre, plus transparente est la vie divine en nous. Et cette vie divine se manifeste par la bonté et la justice, qui ne sont pas des produits de l’œuvre humaine.

L’âme ne connaît pas de frontières. Animée par la Lumière divine, elle revitalise la présence humaine. Là où l’isolement règne, la Présence comble; là où l’injustice écrase, la Justice relève. Le découragement cède la place à l’espoir et au courage nouveau.

La bonté est un don pur

La bonté ne sait que donner et se donner. Elle est don pur, au point qu’elle n’a pas conscience d’elle-même. Elle est, et cela lui suffit. C’est une manière de nommer l’œuvre de l’Esprit saint.

Méditer c’est accueillir cette bonté

La méditation est ce chemin et ces fruits en même temps. Méditer, c’est quitter ses frontières et ses sécurités, toutes plus illusoires les unes que les autres. Nous accueillons cette bonté non pas pour la garder — elle mourrait d’inanition — mais pour la faire fructifier selon nos talents et nos dons, pour la rediriger vers l’autre, celui qu’on appelle le prochain, comme soi-même. C’est là le lien direct avec la méditation.

Le lien indirect est qu’il ne faut pas forcer mais, avec simplicité, aller à la rencontre de l’autre, de la vie, des situations, en toute transparence.
Laisser l’Être être l’Être. Nul besoin de faire quelque chose; il s’agit d’être présent avec l’intégrité que le moment exige et laisser le silence habité remplir le silence vide.

Le moment présent, une fenêtre qui laisse passer la lumière

C’est dans le moment présent, lorsque l’on se tient sous la lumière de l’Éternel, que l’action devient juste et le discernement possible.

Se tenir et marcher sous la lumière de l’Éternel, c’est vivre l’expérience de la bonté divine, agir selon sa justice et se maintenir dans sa vérité (Ép. 5, 8-14).

Plus un être est présent à la Présence, plus cette Présence le devance et l’enveloppe. Il s’agit de devenir transparent à la Lumière pour que le frémissement rende vivant ce qui était mort.

Amen.

Lionel

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