Cet article s’attarde aux principales causes des problèmes de santé mentale et le rôle de la méditation dans leurs traitements.
La prévalence des troubles de santé mentale reconnait qu’un Canadien ou une Canadienne sur quatre sera touchée directement au cours de son existence. Ce qui est aussi valable pour l’ensemble des pays industrialisés.
Jamais comme auparavant, les organisations de soins ne sont autant sollicités par ce problème.
Les causes des troubles de santé mentale
Les troubles de santé mentale possèdent des points communs. Sans en faire une liste exhaustive, nous pouvons noter :
⇒ Le style de vie marqué par le stress,
⇒ La toxicomanie et l’alcoolisme,
⇒ Un manque d’unité entraînant divers désordres psychiques,
⇒ Certains problèmes de santé physique,
⇒ La violence,
⇒ L’isolement,
⇒ Le suicide.
L’isolement et le manque d’appartenance sont la couleur fade de la maladie mentale. D’ailleurs c’est une préoccupation majeure en santé publique.
Les causes à l’origine des problèmes de santé mentale sont multiples et influencent la vie affective et relationnelle des personnes. Les distorsions sur le plan du fonctionnement global ont des répercussion sur l’entourage immédiat.
Le suicide se situe dans ce continuum de troubles de santé mentale et malgré les filets de sécurité mis en place, le problème demeure comme une marque noire de la société moderne.
Santé mentale ou maladie mentale ?
Les mots sont porteurs de sens. Ils ont leurs propres directions et ils évoluent selon les époques et les cultures. C’est le cas avec les termes maladie mentale et santé mentale.
Ces deux termes tentent de nommer une problématique complexe et sujette aux stéréotypes et aux préjugés tenaces. Selon sa sévérité, le trouble sera grave, persistant ou transitoire.
Cela fait environ une quinzaine d’années seulement que le terme santé mentale a fait sa place dans le discours officiel de la santé. Mieux perçu (c’est relatif), il est moins menaçant que les mots maladie et mental réuni.
À la fois biologique et sociale, psychique et culturelle, les problèmes de santé mentale mettent en évidence les effets pervers d’une société axée sur la performance et le paraître à tout prix.
Philosophie des soins en santé mentale
L’intervention ou les soins en santé mentale incluent le rétablissement social, la lutte contre la stigmatisation et l’exclusion qui accroissent la souffrance des personnes atteintes. Ces dernières sont appelées à collaborer activement à la prise en charge de leurs conditions de santé et à leur guérison.
Cela dit, la maladie mentale demeure. Elle nécessite autant d’attention et d’efforts que le diabète, les maladies coronariennes, qui sont également des maladies de société.
L’ampleur des problèmes de santé-maladie mentaleest si importante
qu’il nécessite des mesures de santé publique populationnelle à travers le pays.
Le diagnostique est une étiquette trompeuse
La santé mentale est une composante essentielle de la santé.
« C’est un équilibre dynamique entre les différentes sphères de la vie : sociale, physique, spirituelle, économique, émotionnelle et mentale. Elle nous permet d’agir, de réaliser notre potentiel, de faire face aux difficultés normales de la vie et d’apporter une contribution à la communauté. Elle est influencée par les conditions de vie, les valeurs collectives dominantes ainsi que les valeurs propres à chaque personne.
Il est important de spécifier que la santé mentale est plus que l’absence de maladie. En ce sens, une personne peut vivre avec une maladie mentale et avoir un bien-être mental qui pourrait se refléter à travers des relations satisfaisantes ou un emploi épanouissant ! »
Source : Mouvement santé mentale Québec
Le traitement des problèmes de santé mentale
La réponse médicale aux troubles de santé mentale utilise abondamment les traitements biochimiques, mais il y a plus.
Les patients souffrants de troubles anxieux, de dépression ou de maladie bipolaire trouvent un complément à l’approche moléculaire, avec la thérapie de la réduction du stress par la pleine conscience, la Mindfulness based stress reduction (la MBSR), prônée par le médecin américain Jon Kabat-Zinn*.
L’importance de la MBSR
Cette approche largement documentée sur le plan clinique obtient, lorsqu’elle est jumelée à la thérapie cognitivo-comportementale (la TCC), une réduction des symptômes de la dépression ainsi qu’un meilleur contrôle de la douleur chronique.
La ligne directrice canadienne du traitement de la dépression préconise pour maximiser ces deux approches, la thérapie d’acceptation et d’engagement (l’ACT pour Acceptance and Commitment Therapy).
Ce qui est remarquable dans le cas de l’ACT, c’est qu’elle prend en compte la clarification des valeurs personnelles de la personne et l’invite à les réaliser, ce qui, bien entendu, se révèle bénéfique dans l’optique du rétablissement global.
Méditation et Psychosynthèse
Nous voyons ici les principes universels de la méditation et de la Psychosynthèse appliqués avec succès dans le champ de la santé mentale et du traitement de la douleur chronique. Un autre champ qui bénéficie de ces approches est celui du traitement de la toxicomanie.
D’heureux résultats avec les troubles de dépendance
La pratique en groupe de la méditation pleine conscience permet de retrouver une unité intérieure et de bâtir d’une assise solide au niveau du moi. Le questionnement existentiel (avec l’ACT) lorsqu’il est relié avec les symptômes prend forme avec le travail sur les valeurs personnelles et leurs mises en action dans la vie du patient.
La méditation avec l’approche de la pleine conscience
et la réduction de stress est un travail du sens.
La guérison et le respect de ses valeurs profondes
Un autre élément à ne pas sous-estimer est le retour à la simplicité et à une vie calme. Une vie axée sur les besoins profonds de la personne. Le positionnement autour d’un pôle psychique stable associé à l’approche motivationnelle (une variante du travail avec la volonté en Psychosynthèse), permet de persévérer avec constance et réalisme vers les buts que la personne s’est fixés.
Si la pleine conscience conduit à davantage de discernement en réduisant les symptômes associés au stress et à certaines manifestations de maladies mentales, c’est parce qu’elle fait appel à la fois à l’homéostasie corps-esprit par une discipline qui demande le silence, l’immobilité et l’assiduité.
La désidentification des objets le lieu central du rétablissement
Prendre une distance avec ses pensées aide à prendre conscience que ce ne sont que des pensées. Ne pas s’attacher au flot émotionnel associé aux pensées vagabondes donne accès à plus de liberté. Ce principe de désidentification ouvre la porte à la guérison des pensées obsédantes et destructrices qui sont la cause de tant de souffrances. Les attachements néfastes comme les compulsions se dissolvent graduellement et finissent par disparaître.
Conclusion
La méditation met de l’ordre dans les existences modernes morcelées parce qu’elle produit entre autres, une nouvelle orientation de vie basée sur les valeurs de l’individu. Certes, méditer est un travail exigeant mais, encore moins que l’inaction qui conduit invariablement vers la maladie.
Ce n’est pas rien dans notre temps si trouble. ◊
Ressources en Santé mentale :
Association canadienne pour la santé mentale
Mouvement santé mentale Québec
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